Leurs histoires Edwina : du mariage d'enfants à un avenir émancipé
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Edwina : du mariage d'enfants à un avenir émancipé


Publié le 27/11/2025

Edwina, 40 jaar, lacht terwijl ze een schaaltje met maïs vasthoudt op haar bedrijf.

Edwina n'avait que 16 ans lorsqu'elle a été mariée. Elle a grandi dans une famille pauvre d'un petit village de la région de Rukwa, en Tanzanie, où la nourriture était rare et les perspectives limitées pour les filles. Sa famille pensait qu'un mariage lui offrirait un avenir stable. 

« Quand ma mère m'a dit qu'un homme avait offert une vache et un lopin de terre en guise de dot, elle me promettait une vie meilleure », se souvient Edwina. Mais la réalité était en fait tout autre. 

Chaque jour, Edwina s'occupait de toutes les tâches ménagères et des enfants. Elle n'avait pas le droit d'étudier ni de travailler. Avec le temps, son mari est également devenu violent, ce qui l'a complètement isolée. Elle ne savait pas comment échapper à cette situation. Finalement, il l'a quittée il y a trois ans, la laissant seule avec ses enfants. 

« Avant même de m'en rendre compte, j'étais mère de huit enfants, enceinte de mon neuvième et complètement seule lorsqu'il est parti il y a trois ans. »  

Pour gagner de l'argent, elle vendait des légumes au bord de la route. Mais cela ne lui rapportait pas assez. Faute de moyens et d’opportunités, Edwina était confrontée à un choix difficile : nourrir ses enfants ou les scolariser ?  

Un problème pour de nombreuses filles

Malheureusement, l'histoire d'Edwina n'est pas une exception en Tanzanie. Près de 30 % des filles y sont mariées avant l'âge de 18 ans. Les mariages d'enfants sont causés par l'inégalité de genres, des normes sociales néfastes, la pauvreté et des grossesses chez les adolescentes. Pour de nombreuses familles, ce procédé apparaît comme la seule issue possible.  

De plus, en Tanzanie, environ 3,2 millions d'enfants et de jeunes n'ont pas accès à l'éducation à cause de la pauvreté. Les enfants issus des familles aux moindres revenus ont même trois fois plus de chances d'abandonner l'école prématurément, en raison des frais de scolarité, des uniformes et de la nourriture. 

 

Le déclic 

En 2022, Edwina a entendu parler d'un groupe d'épargne organisé par Plan International dans son village. Malgré ses doutes, elle a décidé d'y participer.  

 

Aujourd'hui, à 40 ans, elle fait partie d'un réseau de plus de 230 groupes d'épargne et d'apprentissage dans la région de Rukwa. Ces groupes aident les femmes à s’émanciper en leur apportant de nouvelles compétences et connaissances financières. Grâce à des formations sur la gestion budgétaire, l'entrepreneuriat, la parentalité et la prévention des violences sexistes, Edwina a pu reprendre le contrôle. 

« Pour la première fois, j'ai appris à économiser, gérer mon budget et planifier l'avenir de mes enfants», explique Edwina.

Grâce à ces nouvelles compétences, elle a créé sa propre entreprise. Elle cultive désormais 10 hectares de terre et élève des volailles. Ses revenus mensuels ont considérablement augmenté, ce qui lui permet d'offrir à ses enfants une vie stable et sûre.  

« Des personnes viennent désormais me demander conseil », dit-elle fièrement. 

Edwina pose fièrement devant son entreprise avec ses enfants

Et le plus beau dans tout ça, c'est que ses filles sont de retour sur les bancs de l'école. Au fil de ses expériences, Edwina a gardé force et persévérance. Elle n'a jamais pu aller à l'école, mais elle veut tout faire pour que ses enfants se scolarisent. 

L'histoire d'Edwina montre qu'être résiliente, étudier et reprendre le contrôle de sa vie peuvent garantir à une fille un avenir rempli de possibilités, même dans les conditions les plus difficiles, non seulement pour elle, mais aussi pour ses enfants. 

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