Courte trêve dans le conflit à Gaza pour l’aide humanitaire

« Nous avons un créneau limité pour sauver un maximum de vies. » 

Israël a accepté de suspendre ses opérations militaires pendant 10 heures par jour dans trois zones peuplées de Gaza - la région d'El-Mawasi, le centre de Deir al-Balah et le nord de la ville de Gaza - afin de permettre à l'ONU et aux organisations humanitaires de fournir de la nourriture et des médicaments à la population « jusqu'à nouvel ordre ». 

Rozan Khalifeh, directrice nationale de Plan International Égypte, commente cette évolution :  

La suspension des opérations militaires est une mesure positive. Nous avons désormais un créneau limité pour acheminer l'aide à Gaza et sauver un maximum de vies – chaque heure compte.

L'ONU a averti qu'une personne sur trois n'avait pas mangé depuis plusieurs jours et que huit personnes sur dix étant mortes de faim seraient des enfants. Ce répit ne saurait arriver trop tôt. En cas de famine, les enfants sont les premier∙ère∙s à mourir, et ce dans l'agonie.

Des camions en attente, mais d’autres fonds nécessaires d’urgence 

Plan International dispose de camions prêts à entrer dans Gaza. Nous nous approvisionnons rapidement en nourriture, en eau et en matériel de traitement de l'eau, en produits d'hygiène, en savon et en tentes, mais nous avons besoin de fonds de toute urgence pour répondre à l'ampleur colossale des souffrances à Gaza.

Si ces pauses de 10 heures dans les opérations militaires constituent une occasion cruciale de sauver des vies, il reste encore 14 heures par jour pendant lesquelles les enfants et leurs familles risquent d'être tué∙e∙s par les bombardements et les tirs.  Nous avons vu des personnes tuées alors même que la première pause avait commencé. Les parents craignent de se rendre sur les sites de distribution de nourriture, car plus de 1 000 personnes y ont été tuées – des mères ont été abattues devant leurs enfants affamé∙e∙s alors qu'elles tentaient de leur procurer de la nourriture.   

Ce dont les enfants de Gaza ont avant tout besoin, c'est d'un cessez-le-feu durable, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et d'un accès humanitaire sans entrave pour l'ONU et ses partenaires humanitaires.