Beti ne peut pas aller à l'école à cause de la crise humanitaire
23/10/2024
Privée de nourriture et d'école : l’histoire de Beti
Beti n'a que 15 ans lorsqu'elle perd ses parents à cause du conflit au Mozambique. Les violences commises par des militants extrémistes dans la province de Cabo Delgado l'obligent à fuir avec ses grands-parents et ses sept frères et sœurs. Ils sont accueillis au centre de réfugiés du district de Chiure, dans la même province.
Après la mort de son grand-père, Beti doit s'occuper de sa grand-mère Julieta, âgée de 62 ans, et de ses frères et sœurs. Beti veut absolument retourner à l'école. Mais la crise actuelle ainsi que le contexte culturel du Mozambique l'en empêchent, car les filles sont tenues de s'occuper du foyer.
La crise alimentaire
Au centre de réfugiés de Chiure, la faim et l'insécurité alimentaire règnent. Les personnes déplacées n'ont pas de terres agricoles et peu de possibilités de revenus. De plus, elles souffrent de l'impact de la sécheresse qui sévit actuellement.
Beti et sa famille dépendent des rations distribuées par le Programme alimentaire mondial et elles sont souvent insuffisantes. Lorsqu'elles viennent à manquer, Beti demande à ses voisins s'ils peuvent lui donner de la nourriture ou cherche des herbes dans les buissons pour faire du thé.
Après la mort de son grand-père, Beti, en tant qu'aînée de la famille, est devenue responsable de la recherche de nourriture. Elle considère que sa priorité est de s'occuper de sa grand-mère célibataire, de ses frères et de ses sœurs.
Au centre de réfugiés, Beti, sa grand-mère et ses frères et sœurs n'avaient pas assez à manger.
@ Plan International / Filimão Diofélcio Chaúqu
Si elles le pouvaient, Beti et sa grand-mère retourneraient à Mocimboa, où elles possédaient une ferme. Beti se souvient de ces jours heureux : "Lorsque je revenais de l'école, j'aidais ma mère à la ferme. Nous avions beaucoup de terres et de nourriture. Aujourd'hui, nous n'avons plus rien à manger parce que la terre est sèche.''
Privée d’école
Le conflit et la crise alimentaire qui sévissent à Cabo Delgado ont contraint Beti à quitter l'école. Le lycée le plus proche était distant de 16 kilomètres du centre où elle s'était réfugiée.
''Si Beti allait à l'école, personne ne pourrait m'aider à trouver de la nourriture ou à m'occuper des autres enfants'', explique Julieta. ''J'aimerais que quelqu'un puisse l'accueillir à proximité d'une école, parce qu'elle est vraiment désespérée de ne plus pouvoir y aller''.
Soutenez l'éducation des filles
Au Mozambique, la tradition veut que les filles aillent chercher de l'eau et de la nourriture, qu'elles participent aux activités agricoles et qu'elles s'occupent des personnes âgées. Par conséquent, elles n'ont déjà que peu de chances de recevoir une éducation. Et la crise, la faim et les conflits rendent encore plus difficile leur scolarisation.
La possibilité de s'instruire est essentielle, car sans éducation, les filles n'ont pas les moyens de poursuivre leurs rêves. Agissez et soutenez les filles dans leur lutte pour l'éducation afin que des filles comme Beti puissent décider de leur avenir.
Que fait Plan International ?
Lorsque la famine règne, les enfants et les filles en particulier sont plus vulnérables à l'exploitation et aux abus. En réponse, Plan International a mis en place un projet à Cabo Delgado, visant à protéger les enfants et à les envoyer à l'école. Ce projet permet également aux filles de mieux se faire entendre et de retrouver leur dignité dans le centre de réfugiés.
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