En Tanzanie, les violences sont justifiées par des conceptions très fortes sur ce qu’il est attendu des filles et des femmes. « même si tu as une opinion, tu dois la garder pour toi ».
Les violences sont tellement acceptées que dès l'âge de 24 ans, plus d'une jeune femme sur deux a déjà subi des violences physiques ou sexuelles ; dans la majorité des cas, le partenaire est l'agresseur.
Les grossesses précoces sont courantes en Tanzanie ; pourtant, les conséquences pour les filles sont irréversibles. Jusqu’en 2021, une politique interdisait simplement aux filles enceintes et aux mères adolescentes d'aller à l'école. Mais d’autres facteurs entrent aussi en jeu. Elles peuvent par exemple manquer l’école pendant 3 à 5 jours chaque mois parce qu’elles ont leurs règles. Sur le long-terme, les jeunes femmes font face à de multiples obstacles pour accéder à leur autonomisation : manque de compétences techniques et non cognitives, discriminations, manque de réseau ou d’investissement. C’est leur accès à des emplois décents, rémunérateurs, qui est entravé.
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