Actualités Ces filles se mobilisent contre les mariages d’enfants
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Ces filles se mobilisent contre les mariages d’enfants


Publié le 12/12/2025

In Paraguay vecht Rebeca tegen informele verbintenissen, dankzij een jongerenraad.

Partout dans le monde, le mariage d’enfants oblige des millions de filles à quitter l’école, renoncer à leurs rêves et faire face à un risque élevé de violences. Si rien ne change, plus de 100 millions de filles pourraient être mariées de force d’ici 2030. 

Face à cette dure réalité, des voix s’élèvent. Les filles se mobilisent. Car oui, elles refusent de rester les bras croisés. Elles s’organisent, s’entraident, dénoncent et deviennent de véritables actrices du changement. 

Bien informées, elles savent qu’elles ont le droit de choisir si, quand, et avec qui elles veulent se marier. Elles savent qu’elles ont le droit d’aller à l’école et qu’elles peuvent disposer librement de leur corps et leur avenir.  

Découvre ici les témoignages inspirants de 3 jeunes activistes qui luttent au quotidien pour faire bouger les choses dans leur communauté.  

Rebeca, 16 ans « J'ai trouvé une tribune pour faire entendre ma voix » 

 « Je veux parler au nom de toutes les filles qui ont souffert ou qui souffrent encore à cause des mariages d'enfants », déclare Rebeca, 16 ans, du Paraguay.  

« On nous promet une vie meilleure, ou même de l’argent… C’est du chantage, pas de l’amour. » 

Au Paraguay, la loi fixe l’âge légal du mariage à 18 ans. Pourtant, les unions informelles sont pratiquées dès 16 ans, avec un simple accord parental. Dans certains pays d’Amérique latine, ces unions sont souvent considérées comme une solution par les communautés à la suite d'une grossesse précoce ou par manque de moyens financiers. 

Au Paraguay, Rebeca lutte contre les unions informelles grâce à un conseil de jeunes.

« C’est un problème grave, mais il reste invisible parce qu'on n’en parle pas », dénonce Rebeca. 
« Les filles devraient étudier, jouer, danser et rêver... Pas devenir épouses et mères à un si jeune âge. » 

Déterminée à changer la donne, Rebeca participe à des ateliers organisés par Plan International et a rejoint son conseil consultatif de jeunes (Youth Advisory Council), un espace où les jeunes prennent la parole, proposent des idées pour lutter contre des pratiques néfastes. Dans ce groupe, Rebeca a pris conscience de ses droits et d’injustices qui règnent dans sa communauté.  

Aujourd’hui, Rebeca rencontre les autorités locales et nationales et leur adresse des recommandations claires : une application plus stricte de la loi, avec un contrôle plus régulier, pour mettre fin aux unions informelles et mariages d’enfants. 

« J’ai trouvé une tribune pour faire entendre ma voix », se réjouit-elle... et elle n’est pas près de s’arrêter ! 

Rahimat, 18 ans, Népal : « Je ne peux pas rester silencieuse, je dois agir » 

Contrairement à beaucoup de filles de son village du Népal, Rahimat, 18 ans, a été encouragée par ses parents à poursuivre ses études. Mais dans sa communauté, les filles ne sont pas poussées vers les études, mais plutôt vers le mariage. « Elles ne sont pas libres de rêver à leur propre avenir », déplore-t-elle. 

En rejoignant un club de jeunes de Plan International, elle apprend à connaître les droits de l’enfant et les mécanismes politiques qui y sont liées. Elle souhaite dialoguer avec les autorités locales pour prévenir les mariages d’enfants et est même devenue vice-présidente du National Adolescent Girls Network, où des adolescentes de tout le pays peuvent se former, se réunir et discuter des questions qui les concernent dans un espace sûr. 

Au Népal, Rahimat sensibilise sa communauté grâce à des brochures.

Son objectif ? Faire entendre la voix de celles qui ne peuvent pas s’exprimer librement. Rahimat sensibilise la communauté et les leaders locaux à l’importance d’un accès à l’éducation pour les filles. Elle leur explique les avantages sociaux et économiques pour l’ensemble de la communauté et les effets positifs sur la santé mentale des filles. 

Aujourd’hui, son message est amplifié grâce à des interviews dans les médias nationaux et des brochures pour sensibiliser les communautés au niveau local.  

Rahimat sensibilise d’autres filles à leurs droits dans un club de jeunes.

Grâce à son engagement, les filles savent demander de l’aide et, même si elle rencontre parfois de la résistance, les familles comprennent que l’éducation est une chance pour elles et qu’il faut mettre fin aux mariages précoces. 

« Je ne peux pas rester silencieuse ou passive, je dois agir. C’est ma philosophie. Je veux soutenir les filles qui rencontrent des difficultés et les aider à convaincre leurs parents de les laisser aller à l’école », conclut-elle. 

Chantelle, 20 ans — Résister grâce à l’art  

Pour Chantelle, 20 ans, au Zimbabwe, le mariage d’enfants n’est pas seulement une tradition néfaste : « C’est une pratique qui affecte non seulement les droits des filles, mais aussi leur autonomie, leur capacité de prendre des décisions indépendantes et leur scolarité. » 

Dans son pays, près d’une fille sur trois est mariée avant 18 ans. Mais face à cette réalité, les filles réagissent et se mobilisent pour faire entendre leurs voix. 

 Au Zimbabwe, Chantelle déploie toute sa créativité pour lutter contre le mariage d’enfants.

Chantelle s’est engagée dans un mouvement de filles qui utilisent l’art comme outil de résistance, une manière efficace de remettre en question certaines traditions et se réapproprier leur avenir. 

« Je suis pour l’autonomisation des filles et je crois fermement qu’elles méritent toutes de vivre leur vie de la même manière que les garçons », dit-elle. 

Grâce à l’initiative Amplifying Girls Voices Through Digital Arts, soutenue par Plan International, Chantelle et de nombreuses autres jeunes déploient toute leur créativité. Elles produisent des vidéos, des podcastsdes spectacles de slam et un magazine jeunesse. 

Elles y abordent sans détour les causes et les conséquences du mariage d’enfants. Elles souhaitent promouvoir l’âge légal du mariage à 18 ans et dénoncent des pratiques comme le paiement de la dot pour des mariées mineures. 

Aujourd’hui, Chantelle est devenue l’une des voix de ce mouvement citoyen. Elle rêve d’un avenir où les filles ont accès à l’éducation et deviennent autonomes et libres de faire leurs propres choix de vie. Un avenir où les filles n’appartiennent à personne mais savent que leur voix leur appartient 

Chantelle tient un micro, face caméra, pour un podcast de sensibilisation.

Rebeca, Rahimat et Chantelle lancent un appel : stop aux mariages d’enfants 

À travers leurs témoignages, Rebeca, Rahimat et Chantelle insistent sur l'importance de l'éducation, du dialogue communautaire et du plaidoyer pour faire bouger les choses.  

Leur engagement inspire d’autres filles à s’informer, se réunir et agir pour lutter contre le mariage d’enfants. 

Toi aussi, tu peux agir ! Dis NON aux mariages d’enfants. 

En soutenant Plan International, tu protèges d’autres filles du mariage d’enfants, défends leurs droits et leur permets d’aller à l’école. Fais un don maintenant.

Dis NON aux mariages d'enfants