Crise humanitaire au Liban : les enfants en danger

Les enfants et les familles au Liban ont besoin d'une aide humanitaire urgente 

Les enfants au Liban, contraints de fuir leurs maisons en raison de l'escalade du conflit avec Israël, font face à des risques sanitaires croissants, les abris devenant de plus en plus surpeuplés. 

Avec le conflit au Liban, le pays fait face à une urgence humanitaire sans précédent et le bilan s’aggrave. Depuis le début des bombardements entre Israël et le Liban, 2 792 personnes y ont perdu la vie, dont 157 enfants, et plus de 12 000 sont blessées, dont des milliers d’enfants, selon le Ministère de la Santé libanais. Les frappes aériennes quotidiennes, à Beyrouth, Tyr, Bekaa, Baalbek et au Sud Liban, touchent des aires densément peuplées où vivent de nombreuses familles, détruisant maisons, écoles et hôpitaux.   

Plus de 1,2 million de personnes au Liban – soit plus d’un cinquième de la population du pays – ont été déplacées depuis l’escalade du conflit il y a trois semaines, fuyant leurs foyers dans la peur face à l’intensification des frappes aériennes. Ces personnes ont dû fuir leur domicile en emportant avec elles le strict nécessaire et 1 114 personnes vivent désormais dans des refuges collectifs surpeuplés. Il devient de plus en plus compliqué de trouver des espaces de vie sûrs et adéquats et dans les abris, la santé et la sécurité ne sont pas toujours garanties, surtout celles des enfants.   

Plusieurs besoins essentiels font défaut :  

• Eau et sanitaires : de nombreuses installations sont endommagées, surtout dans le Sud du Liban. La plupart des abris ne disposent pas des infrastructures nécessaires pour fournir de l’eau potable et des installations sanitaires suffisantes, rendant difficile l’accès à des douches et à des espaces de nettoyage. Les infrastructures doivent être réparées pour résister à l’hiver.  
• Nourriture : il manque des cuisines dans de nombreux abris, ce qui oblige les familles à dépendre des colis alimentaires prêts à manger ou d’un soutien financier, en particulier dans les zones reculées.  
• Santé : Cinq hôpitaux ont été touchés par les frappes au Liban, et l’Organisation mondiale de la santé rapporte que près de la moitié des 207 centres de soins primaires situés dans les zones affectées par le conflit ont dû fermer, limitant sévèrement l’accès aux soins essentiels. 
• Education: environ 600 000 enfants n’ont plus accès à l’école. Plus de 1 000 écoles et bâtiments commerciaux ont été transformés en abris, dont 837 ont déjà atteint leur capacité maximale.  

Plan International : aide humanitaire aux familles déplacées du Liban  

Jusqu’à présent, Plan International Liban  soutient les enfants et les familles, principalement dans le sud du pays, touchés par le conflit. Au cours des trois dernières semaines, l’organisation a considérablement intensifié ses opérations face à l’augmentation drastique du nombre de personnes déplacées, notamment dans les banlieues sud de Beyrouth, où certaines ont été contraintes de dormir dans la rue avant de trouver refuge dans des abris. 

Les équipes de Plan International Liban, dont certains membres ont eux-mêmes dû évacuer leurs foyers, distribuent quotidiennement des articles de première nécessité aux familles déplacées, dont celle d’Eleen, des matelas, oreillers, couvertures, kits d’hygiène, sous-vêtements et de l’eau potable. Des kits alimentaires dont des petits pots pour bébés leur ont aussi été fournis.  

Dans les prochains mois, Plan International Liban redoublera d’efforts pour répondre aux besoins urgents des enfants du Liban. Nous continuerons de distribuer des produits essentiels dans les abris collectifs et sites informels. Les familles recevront également un soutien financier d’urgence, qui leur permettra de subvenir à leurs besoins immédiats.   

De plus, nous offrirons un soutien psycho-social et une protection aux personnes en grande détresse et aux groupes vulnérables, notamment les enfants, pour les aider à surmonter l’impact des bombardements.   

Plan International continue d’appeler à un cessez-le-feu au Liban et à Gaza, exhortant toutes les parties à mettre fin à ce conflit dévastateur où les enfants et leurs familles paient le prix le plus élevé.