Actualités L'augmentation de l'aide à Gaza essentielle pour mettre fin à la famine
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L'augmentation de l'aide à Gaza essentielle pour mettre fin à la famine

11 mars 2024

Plan staff in Egypt prepare boxes of first aid kits ready for transport to Gaza (1)

Une augmentation massive de l'aide à Gaza est indispensable pour empêcher les enfants de mourir de faim 

À Gaza, des enfants meurent de faim. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent et à une augmentation massive de l'aide humanitaire. 

Alors que le risque d'une famine évitable à Gaza augmente chaque jour et que des enfants meurent de faim, Plan International appelle à un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent, à une augmentation massive de l'aide humanitaire et à une amélioration de l'accès des secours et des travailleurs humanitaires. 

Priver des civils de nourriture est illégal illégal en vertu du droit humanitaire  

Selon les Nations unies, hier (7 mars), au moins 20 enfants de Gaza sont morts de faim. Dans le nord de la bande de Gaza, un enfant de moins de deux ans sur six souffre de malnutrition aiguë. Les restrictions et les tactiques de siège d'Israël, ainsi que les attaques militaires israéliennes contre l'aide humanitaire, les travailleurs de la santé et les secouristes, empêchent l'acheminement sûr et sans entrave de l'aide et la situation exige une action mondiale immédiate et concertée pour empêcher de nouvelles pertes de vies humaines dues à la faim et à la famine. La famine de la population civile est illégale au regard du droit humanitaire international. 

Les enfants et les familles dépendent de l'aide pour survivre 

Des parents de personnes résidant à Gaza ont déclaré à Plan International que leurs proches à Gaza dépendent de l'aide humanitaire pour survivre. Un Palestinien résidant dans le camp de réfugiés de Jerash, en Jordanie, a déclaré : "Ils survivent principalement grâce au pain, mais la plupart du temps, celui-ci est moisi. Le peu de nourriture dont ils disposent provient de l'aide fournie, mais elle n'est jamais suffisante". D'autres boivent de l'eau de pluie et les femmes renoncent à se nourrir pour donner le peu qu'elles ont à leurs enfants. 

Tous les enfants de moins de 5 ans sont exposés à un risque de malnutrition sévère 

Depuis que les Nations unies ont lancé, en décembre 2023, un avertissement sévère selon lequel les 335 000 enfants de moins de cinq ans de Gaza sont menacés de malnutrition sévère et encourent un risque élevé de mourir de faim, la situation s'est considérablement détériorée. Les restrictions imposées à l'aide humanitaire vitale y contribuent directement, comme le montre l'observation récente des Nations unies selon laquelle "les taux de malnutrition des enfants de moins de cinq ans dans le nord de Gaza, où l'accès à l'aide a été limité, étaient trois fois plus élevés que dans le sud". 

Pour faire face à cette catastrophe d'origine humaine et totalement évitable, il est impératif d'établir des voies sûres et transparentes pour l'acheminement de l'aide vitale par tous les points d'entrée sur le terrain, tout en explorant toutes les autres options pour garantir que la nourriture, l'assistance médicale, l'eau potable et les installations sanitaires parviennent à ceux qui en ont besoin. Les blocages et les refus arbitraires d'aide doivent cesser immédiatement. En outre, il est urgent de mettre en place une stratégie globale pour relancer l'agriculture locale et la production alimentaire. 

L'accès à l'aide humanitaire est essentiel 

Les parachutages et les livraisons d'aide navale sont utiles, mais le transport routier reste le moyen le plus efficace d'acheminer le volume d'aide requis d'urgence vers ceux qui en ont besoin. Nous continuons d'appeler à une augmentation rapide de l'aide acheminée par voie terrestre et par toutes les options permettant d'assurer un accès sûr et sans entrave aux travailleurs humanitaires et aux civils qui reçoivent l'aide. Permettre l'accès de l'aide humanitaire à la population civile est une obligation en vertu du droit international humanitaire. Nous réitérons également notre appel aux États pour qu'ils cessent d'envoyer des armes tant qu'il existe un risque qu'elles soient utilisées pour commettre ou faciliter des violations graves du droit international humanitaire ou du droit relatif aux droits de l'homme. 

Pour les enfants de Gaza, le temps presse. Selon le ministère palestinien de la santé, au moins 12 800 enfants palestiniens ont déjà été tués en cinq mois. Il est urgent d'agir maintenant pour éviter une nouvelle tragédie et prévenir encore plus de pertes en vies humaines. Nous demandons également la libération de tous les otages civils et des enfants palestiniens détenus comme prisonniers.