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Les enfants meurent de faim à Gaza suite au blocus israélien de l'aide humanitaire

Le blocus israélien à l'aide a pour conséquence que les enfants meurent de faim et empêche l'accès à des soins de santé vitaux. Mettons fin au blocus pour sauver des vies.

Le blocus israélien de l'aide humanitaire a pour conséquence directe que des enfants meurent de faim et empêche la population d'avoir accès à des soins de santé vitaux. Il faut mettre fin immédiatement au blocus pour sauver des vies.  

  

Aujourd'hui (lundi 2 juin), cela fait trois mois qu'Israël a imposé un blocus de l'aide humanitaire à Gaza, une tactique meurtrière qui empêche l'entrée de nourriture, médicaments et carburant, qui pourraient sauver des vies. Ce blocus a eu pour conséquence directe que les enfants meurent de faim et n'ont pas accès à des soins de santé vitaux. Plan International prévient qu'il faut mettre fin immédiatement au blocus pour garantir la survie de ces personnes.  

Un récent rapport de l'IPC révèle que l'ensemble de la population de Gaza est confrontée à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire aiguë et qu'une personne sur cinq risque de mourir de faim. Le rapport prévoit que 470 000 personnes connaîtront une insécurité alimentaire catastrophique.   

Juzoor, une organisation de santé opérant à l'intérieur de Gaza et partenaire de Plan International, a signalé que le blocus de l'aide a entraîné une grave pénurie de fournitures médicales essentielles, ce qui signifie qu'elle ne peut traiter les personnes gravement blessées et nécessitant une intervention chirurgicale qu'avec des trousses de premiers soins de base.  

  

Pas un seul hôpital en état de marche 

Le système de santé à Gaza est au bord de l'effondrement - il n'y a pas un seul hôpital en état de marche à Gaza et Juzoor a vu ses installations médicales visées par des bombes israéliennes qui ont tué 13 membres de son équipe. Alors que les professionnel∙le∙s de la santé continuent de travailler dans les conditions les plus dangereuses, ils et elles ont également subi des déplacements répétés, l'insécurité alimentaire et le manque d'eau potable et d'assainissement – certaines personnes n'ont pas eu accès à une douche convenable depuis des semaines. 

« Depuis 12 semaines, l'aide essentielle est bloquée par le gouvernement israélien, ce qui constitue une condamnation à mort pour certaines des personnes les plus vulnérables à l'intérieur de la bande de Gaza. Il s'agit d'une famine entièrement provoquée par l'action humaine, » déclare Lindsey Hutchison, responsable de l'unité « Politique humanitaire mondiale, plaidoyer et diplomatie » de Plan International. 

« Le contrôle militaire de l'aide humanitaire est une grave violation au droit international humanitaire et le nouveau plan israélien d'acheminement des fournitures essentielles à Gaza est dangereux - la nourriture et les médicaments ne devraient pas être des outils de négociation. 

Il ne s'agit pas d'une opération humanitaire, mais d'un système de contrôle. Nous avons vu le chaos la semaine dernière - au moins 47 personnes auraient été blessées parce qu'on leur a tiré dessus alors qu'elles tentaient de collecter de la nourriture pour nourrir leurs enfants affamé∙e∙s. 

Les quelques camions qui ont été autorisés à passer ont été décrits par l'ONU comme une « goutte d'eau dans l'océan » par rapport à ce qui est nécessaire à Gaza. Ce geste symbolique donne l'impression d'une reprise de l'accès humanitaire - soyons clairs - le blocus de l'aide reste fermement en place et des familles regardent leurs enfants mourir de faim sous leurs yeux alors que l'aide humanitaire languit dans des camions de l'autre côté de la frontière. »  

  

Risque accru de maladie 

Les effets cumulés du conflit entraînent également un risque de maladie. Les installations de traitement des eaux usées ont été détruites et la population vit pratiquement sans installations sanitaires. Les kits d'accouchement et les articles menstruels sont bloqués aux frontières, tandis que les femmes et les jeunes filles sont exposées à un risque élevé d'infection.   

Selon une femme vivant à Gaza, « nous avons été forcées de couper nos vêtements et de les utiliser à la place des serviettes hygiéniques, jusqu'à ce que nous n'ayons plus de vêtements ».   

« Nous avons remplacé les couches de nos enfants par des chiffons et du nylon, ce qui les a fait souffrir d'infections cutanées et de champignons qui ont rongé leurs corps en provoquant de nombreuses infections », ajoute-t-elle.  

Le bilan humanitaire de la coalition CeasefireNow a révélé que 93 % des organisations non gouvernementales contactées ont déclaré avoir épuisé complètement ou presque leurs stocks. Ces stocks comprennent des colis alimentaires, de la farine pour les boulangeries, du carburant, des kits d'hygiène et de dignité, des fournitures médicales, des compléments alimentaires, de la literie, des matelas, des tentes, des abris, des vêtements et du matériel de traitement de l'eau.   

 

Restrictions de circulation 

Plus des deux tiers des organisations ont également fait état de restrictions de circulation accrues et de l'impossibilité d'accéder au nord de Gaza, à Khan Younis et Rafah, ce qui prive les habitant∙e∙s d'aide humanitaire. 

La semaine dernière, plus de 161 000 habitant∙e∙s de Gaza ont été contraint∙e∙s de se déplacer à nouveau, n'ayant aucun endroit sûr où aller. 81 % de la bande de Gaza se trouve désormais dans des zones militarisées par Israël ou fait l'objet d'ordres de déplacement forcé, et des terres arables et productives se trouvent dans ces zones interdites, ce qui limite encore la possibilité pour les habitants de Gaza de cultiver ou de récolter des produits.  

Plan International continue d'exiger qu'Israël lève immédiatement le blocus de Gaza et permette un accès humanitaire sans entrave à l'ensemble de la population dans le besoin - et qu'il mette fin au massacre des enfants palestinien∙ne∙s et de toutes les personnes civiles. Nous appelons à un engagement constructif de toutes les parties en vue d'un cessez-le-feu permanent.