Les enfants à Gaza ne peuvent plus attendre un cessez-le-feu
16/11/2023
Depuis le 7 octobre, 11 078 personnes, dont plus de 4 600 enfants, ont été tuées à Gaza. Nous exigeons un cessez-le-feu complet et inconditionnel, immédiatement.
En 41 jours, 11 078 personnes, dont plus de 4 600 enfants, ont été tuées, selon les Nations Unies. Aucun conflit ne devrait jamais en arriver là.
Le résultat catastrophique de la violence qui continue d'embraser Gaza est effroyable et dévastateur. Le nombre d'enfants tués chaque jour continue d'augmenter.
Les enfants de Gaza souffriront des conséquences du traumatisme de la guerre et auront besoin d’un soutien psychosocial.
Plan International condamne le meurtre de milliers d'enfants innocents et de civils à Gaza. Nous continuons d'exiger un cessez-le-feu complet et inconditionnel, immédiatement.
La sécurité des enfants se détériore rapidement
Les conditions de vie et la sécurité générale des enfants et des civils à Gaza continuent de se détériorer. Les hôpitaux sont maintenant endommagés ou détruits car ils sont soumis à des frappes intenses. La nouvelle selon laquelle l'hôpital Al-Shifa, le plus grand complexe médical de Gaza, est dans l'incapacité de fonctionner, nous inquiète gravement pour les patients et le personnel soignant qui se trouvent à l'intérieur et ne peuvent pas quitter les lieux.
Les attaques contre les hôpitaux de Gaza doivent cesser et le carburant dont ils ont désespérément besoin doit pouvoir leur parvenir pour alimenter leurs générateurs. Actuellement, à l'hôpital Al-Shifa, 36 bébés prématurés ont besoin de soins intensifs - sans accès à des couveuses, ils ont peu de chances de survivre.
Les hôpitaux devraient être un lieu où l'on sauve des vies, or les rapports indiquent que le personnel prépare un enterrement de masse dans l'enceinte de l'hôpital pour enterrer 180 corps de patients qui ne peuvent être déplacés en raison des combats.
Nous exhortons toutes les parties impliquées dans le conflit à respecter strictement le Droit International Humanitaire (DIH). Il est contraire au DIH d'attaquer les établissements et les unités de santé, y compris les hôpitaux, les blessés et les malades, ainsi que le personnel médical et les moyens de transport.
50 % des hôpitaux incapables de fonctionner
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a indiqué qu'il y a 27 490 blessés à Gaza, dont 9 137 enfants, mais que 50 % des hôpitaux n'étaient pas en mesure de fonctionner correctement, mettant en garde contre une catastrophe de santé publique qui évolue rapidement.
L'OMS indique que 35 000 personnes à Gaza souffrent de maladies non transmissibles, telles que le diabète, les maladies cardiaques et le cancer, et qu'elles ont besoin d'un traitement.
D'autres épidémies sont imminentes si le carburant n'est pas autorisé à entrer à Gaza. Sans carburant pour pomper les eaux usées et éliminer les déchets, le choléra et d'autres maladies transmissibles se propageront aisément et davantage de personnes risquent de tomber malades et de mourir.
Depuis le 16 novembre, des rapports de L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) indiquent que les eaux usées ont commencé à couler dans les rues de Gaza.
Travailleurs humanitaires tués
La semaine dernière, quatre hôpitaux ont été attaqués. L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a indiqué que plus de 101 de ses employés sont morts à Gaza depuis le 7 octobre 2023, soit le nombre le plus élevé de travailleurs humanitaires qu'il ait perdu en si peu de temps. Les enfants, les hôpitaux, les professionnels de la santé et les travailleurs humanitaires doivent être protégés.
Plan International continue d'exiger la libération immédiate des otages. Selon les autorités israéliennes, plus de 239 personnes sont retenues en captivité à Gaza, dont au moins 30 enfants, d’après l'ONU. Ces enfants, dont on est sans nouvelles depuis plus d'un mois, sont susceptibles de subir un traumatisme énorme et ont besoin de soins et de soutien émotionnels.
À Gaza, 1,5 million de personnes ont été déplacées et 588 000 ont trouvé refuge dans des abris de l'UNRWA où, en moyenne, chaque toilette est partagée par 160 personnes et chaque douche par 700 personnes.
Ces conditions sont dangereuses et insuffisantes - la première étape pour sauver des vies et apporter un soutien essentiel aux enfants et à leurs familles est un cessez-le-feu immédiat et complet, maintenant.
Du carburant nécessaire au fonctionnement des organisations humanitaires
Nous accueillons favorablement l'adoption, hier, de la résolution 2712 du Conseil de sécurité des Nations Unies, attendue depuis longtemps, qui rappelle notamment à toutes les parties leurs obligations en vertu du Droit International Humanitaire et appelle à des "pauses humanitaires urgentes et prolongées". Il s'agit d'une première étape cruciale pour mieux protéger et soutenir les civils à Gaza, mais elle doit maintenant devenir une réalité. Les parties au conflit et tous les États membres des Nations Unies ont le devoir de veiller à la concrétisation de ces mesures.
Le carburant doit être autorisé à entrer à Gaza immédiatement - les organisations humanitaires et les civils de Gaza ne peuvent plus attendre. L'UNRWA a annoncé que les opérations humanitaires s'arrêteraient immédiatement si le carburant n'entrait pas à Gaza. La situation deviendra encore plus désastreuse et de nouvelles vies seront inutilement perdues.
Les enfants sont innocents et paient le plus lourd tribut à la guerre. Nous sommes horrifiés par le ciblage des hôpitaux, des écoles et des camps de réfugiés à Gaza - et par le mépris total des obligations du Droit International Humanitaire. Cela doit cesser, maintenant.