La liberté des filles c’est aussi une affaire d'hommes. Abdus Salam, du Bangladesh, et Rizqi, d'Indonésie, prouvent que les hommes ont un rôle crucial à jouer pour l’égalité des genres. Ils s'engagent pleinement en faveur des droits des filles, chacun à leur manière.
Son arme ? Ses mots !
Abdus Salam, 56 ans, est un enseignant originaire de Kurigram au Bangladesh. En plus de sa casquette d’enseignant, il est également travailleur social et un écrivain. Il a déjà écrit plusieurs romans, pièces de théâtre, poèmes et chansons, et a récemment ajouté une nouvelle flèche à son arc.
C’est dans le cadre d’un projet soutenu par Plan International sur l’éducation et les normes de genre qu’Abus Salam a animé un groupe de soutien psychosocial pour jeunes filles. Cet événement lui a ouvert les yeux sur la réalité des mariages précoces qui forcent les filles à arrêter leurs études. "J'ai vu tellement de filles avec un grand potentiel abandonner leurs études pour devenir épouses et mères à un jeune âge", a-t-il déclaré. “En raison de la pandémie de COVID-19, ce nombre n'a fait qu'augmenter", dit-il.
Lire un poème à haute voix a contribué à empêcher son mariage.
Abdus Salam décide d'écrire un livre pour sensibiliser ses élèves et leurs parents aux conséquences négatives des mariages d'enfants. Le livre contient 40 poèmes sur les mariages précoces et forcés. Ses élèves ont reçu un exemplaire et Abdus Salam leur a conseillé d’en lire des extraits à leurs parents. "Les filles se sentent plus sûres d'elles lorsqu'il s'agit de se défendre et de défendre leurs droits. Récemment, une de mes étudiantes m'a dit que la lecture des poèmes à haute voix avait contribué à empêcher son mariage." Les livres ont également été distribués aux autres enseignant.e.s de l'école, au président du conseil municipal local et à des membres respectés de la communauté.
