Soutien alimentaire et à la résilience au Sahel en crise
Crise humanitaire au Sahel : nos programmes de soutien alimentaire et de protection des plus vulnérables
Loin de l’attention médiatique, le Sahel central s’enlise dans une crise humanitaire sans précédent depuis près d'une décennie. Avec une détresse alimentaire qui a considérablement augmenté au cours des deux dernières années, en lien avec les conflits prolongés, les déplacements massifs de population, l'instabilité sociopolitique et le changement climatique. Seul un quart de la population dans le besoin a pu bénéficier de projets d’assistance humanitaire à cause du manque de fonds.
Causes et impact de la crise sur les populations locales
Au Burkina Faso, au Mali et au Niger, la famine des civils est utilisée comme méthode de guerre. Les groupes armés non étatiques s'en prennent de plus en plus aux ressources et aux sources de revenus des populations, en pillant et en détruisant les récoltes, en volant le bétail et en extorquant de l'argent à des communautés déjà vulnérables.
Le conflit a également perturbé les systèmes alimentaires. Les marchés ne fonctionnent plus ou fonctionnent au ralenti, ce qui rend difficile l'accès aux denrées alimentaires de base et aux revenus. La flambée de l’inflation fait aussi des ravages, avec des prix multipliés par 3 dans certaines zones de la région.
L'agriculture et la transhumance (pratique consistant à déplacer le bétail d'un pâturage à un autre) ont été considérablement affectées par le conflit, compromettant les moyens de subsistance de millions de personnes, dont la grande majorité sont des agriculteurs et des éleveurs.
17,7
millions
de personnes dépendent de l'aide humanitaire pour survivre au Burkina Faso, au Mali et au Niger, dont près de 10 millions d'enfants
+ de 2,7
millions
de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays
188 400
personnes
ont dû fuir leur pays
Les groupes armés commettent de graves atteintes aux droits des habitants des zones assiégées de cultiver leurs terres et d’élever du bétail, et limitent leur accès à la santé et à l’éducation, contraignant des dizaines de milliers de personnes à quitter leurs lieux de résidence. Ils tuent également des milliers de civil·e·s et détruisent des infrastructures civiles, notamment des ponts et des points d’eau. Leurs exactions se sont maintenant étendues au Bénin, à la Côte d'Ivoire, au Ghana et au Togo.
L’impact sur les filles et les femmes
La crise alimentaire renforce largement la violation des droits des filles dans un contexte de forte prévalence de pratiques traditionnelles préexistantes.
Lorsque la nourriture se fait rare, les filles mangent souvent moins et en dernier. Non seulement elles ont accès à moins de nourriture, mais elles font souvent les frais des stratégies de survie utilisées par les familles pour faire face à la situation. Les filles sont les plus susceptibles d'être retirées de l'école et sont les plus exposées aux mariages précoces et forcés et à l'exploitation sexuelle.
En raison de la crise, les filles et les femmes sont également contraintes de s'éloigner de leur environnement pour aller chercher de l'eau et de la nourriture et gagner de quoi subvenir aux besoins de leur famille, s'exposant ainsi aux pires formes de violence physique et sexuelle.
Des millions d’entre elles sont contraintes d’abandonner l’école en raison des attaques de groupes terroristes. La perte d’accès à l’éducation compromet la protection des filles et les expose davantage aux violences sexistes et sexuelles, aux mariages forcés, aux grossesses précoces, aux mutilations génitales et à l’enrôlement dans des groupes armés.
Que fait Plan International Belgique ?
Avec l’aide de nos partenaires, nous mettons en œuvre des programmes dans les communautés les plus vulnérables du Sahel central afin de protéger les filles en leur donnant les moyens d'agir et en préservant leur avenir.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger connaissent des crises similaires alimentées par les mêmes causes profondes. Notre approche inclusive et régionale nous permet de répondre à cette crise de manière globale et de coordonner nos actions en mettant en commun nos efforts et notre expertise. Notre plan de réponse comprend :
- Sécurité alimentaire et nutrition
- Soutien aux moyens de subsistance et aux activités génératrices de revenus
- Aide en espèces et sous forme de bons
- Alimentation scolaire
- Prévention et gestion des violences liées au genre
- Assistance à la santé sexuelle et reproductive
- Soutien au bien-être psychosocial
- Soutien à la paix et à la cohésion sociale.
Notre réponse est axée sur la collaboration avec les communautés, en particulier les organisations de jeunesse, les gouvernements nationaux et les partenaires locaux. Nos partenariats nous permettent d'opérer dans des zones où les problèmes de sécurité sont importants.
Comment nous soutenir ?
Le financement de la réponse humanitaire au Sahel central n'a pas permis de répondre suffisamment aux lourds défis auxquels sont confrontées les populations locales vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes filles, alors que la crise de la faim s'aggrave.
Votre apport est donc plus que jamais nécessaire. Votre don nous permettrait d’intensifier nos programmes de soutien aux populations dans le besoin.