Au Nigeria, dans l'État du Niger, 303 élèves et 12 enseignant∙es ont été enlevé∙es par des hommes armés dans les premières heures du 21 novembre, selon les informations relayées par les médias. Même si 50 élèves ont réussi à s'échapper par la suite, plus de 250 sont toujours retenus captif∙ves.
Dr Charles Usie, directeur de Plan International Nigeria : « Cet incident survient moins d'une semaine après l'enlèvement d’écolières dans l'État de Kebbi. Cela révèle une tendance inquiétante à la répétition des attaques et le risque croissant auquel sont exposés les écolier∙ères. En tant que nation, nous ne pouvons pas rester les bras croisés et regarder des enfants être enlevé∙es dans leurs salles de classe. Aller à l'école ne devrait jamais mettre la vie d'un enfant en danger. Les écoles doivent être des lieux d'apprentissage, pas des lieux de peur. »
Chaque enfant mérite de recevoir une éducation dans un environnement qui protège sa sécurité, sa dignité et son avenir, mais à l'heure actuelle, des acteurs armés non étatiques peuvent enlever des élèves et des enseignant∙es en toute impunité. Si la sécurité de nos enfants n'est pas garantie, l'avenir de ce pays est menacé. Le Nigeria doit faire preuve d'une volonté politique plus forte pour faire respecter le droit à l'éducation, car en ne protégeant pas les enfants, nous abandonnons notre pays. »
Le Dr Charles Usie appelle le gouvernement nigérian à agir et demande à la communauté internationale de continuer à protéger les écoles dans les régions touchées par la crise. « Nous demandons à la communauté internationale de respecter les obligations prévues par la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, afin que les écoles soient protégées contre les attaques partout dans le monde. Nous continuons à soutenir les enfants, en particulier les filles, dans tout le Nigeria et à défendre leur sécurité, leur éducation et leur avenir. Nous ne devons pas considérer comme normal que des enfants qui veulent simplement apprendre soient enlevé∙es. Les écoles doivent être des lieux sûrs, et non des zones de peur. »
