Le changement climatique est l'une des plus grandes menaces auxquelles sont confrontés tous les pays, toutes les sociétés et toutes les générations. Si nous sommes tous concernés par le changement climatique, certain.e.s sont plus touché.e.s que d'autres. Les groupes les plus vulnérables et marginalisés, qui contribuent le moins à ses causes, sont les plus touchés.  

Plan International Belgique a demandé à 70 jeunes et 23 organisations dirigées par des filles et des jeunes provenant de 15 pays, de partager leurs préoccupations, leurs besoins et leurs demandes concernant la menace que le changement climatique fait peser sur leur avenir. Elles et ils et elles ont observé plusieurs impacts du changement climatique sur les droits des filles dans leurs communautés, notamment un accès restreint à l'éducation, une charge accrue pour aller chercher de l'eau et d'autres ressources vitales, l'insécurité alimentaire, ainsi que des problèmes de santé et de protection. Leurs témoignages réaffirment notre position selon laquelle le changement climatique est une injustice sociale. 

Le changement climatique est une injustice sociale parce qu'il affecte de manière disproportionnée celles et ceux qui en sont les moins responsables et qui ont le moins de moyens pour y faire face. Il amplifie les inégalités de genre, économiques et raciales existantes, ce qui en fait non seulement un problème environnemental, mais aussi un défi éthique profond.  

Le changement climatique a un impact sur l'accès des filles à l'école, la santé des filles, le droit des filles à s'épanouir, le droit des filles à se marier quand elles le souhaitent et avec qui elles le souhaitent.  

• Le changement climatique empêche 4 millions de filles de poursuivre leur éducation2.  
• Le changement climatique constitue le principal obstacle aux engagements pris par la communauté internationale pour mettre fin au mariage des enfants.  
• Le changement climatique déclenche également des conflits, et des déplacements de populations. Les filles en déplacement sont particulièrement vulnérables à la violence, à l'exploitation et aux abus. 
• Dans un contexte de pénurie d'eau, c'est la sécurité et la dignité même des filles qui sont menacées. Pensons par exemple aux difficultés à gérer leur hygiène menstruelle.  

Plan International Belgique, aux côtés d'autres organisations, pense qu'il y a de l'espoir et que les filles, avec leurs communautés, sont de puissants agents de changement pour atténuer les effets du changement climatique et s'y adapter. Malgré les difficultés auxquelles elles sont confrontées, les filles sont devenues des leaders de premier plan en matière d'activisme climatique, de plaidoyer, d'initiatives locales et d'innovation.  

• Ridhima Pandey a mené une bataille juridique contre le gouvernement indien en faveur de l'action climatique  
• Vanessa Nakate défend avec force le point de vue africain dans les discussions sur le climat 
• Gitanjali Rao développe des solutions technologiques aux problèmes environnementaux, 
• Et l’activiste Xiye Bastida amplifie les voix indigènes dans le débat sur le climat.  

D'autres jeunes activistes et organisations s'engagent aussi dans l'action climatique, notamment par des campagnes de sensibilisation, des ateliers éducatifs, la plantation d'arbres et le soutien à des projets d'énergie renouvelable. Ces exemples soulignent la créativité, le dévouement et la résilience des filles face à l'adversité climatique. 

Toutefois, ces efforts stimulants se heurtent souvent à des obstacles tels que l'accès limité aux ressources, le manque de représentation dans les espaces de prise de décision et l’exclusion de la société.  

Il est donc impératif que la communauté internationale apporte un soutien durable à ces jeunes activistes. En leur offrant des ressources, de l'éducation et des plateformes pour se faire entendre, la communauté mondiale peut contribuer à garantir que leur travail vital dans la lutte contre le changement climatique se poursuive et se développe, ouvrant la voie à un avenir plus équitable et plus durable.