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En situation de crise, l'éducation est aussi vitale que l'eau et les soins médicaux

06/09/2024

Salimata, 12 ans, Mali

Les catastrophes et les conflits sont trop souvent synonymes d'interruption brutale - voire définitive - du parcours scolaire. Au cours de la période 2022 - 2023, les conflits armés ont provoqué 6 000 agressions contre l’éducation. Des attaques ont été menées contre des écoles, des universités, des étudiant·e·s et des enseignant·e·s, et des infrastructures scolaires ont été prises par les belligérants à des fins militaires. 

Les catastrophes liées au climat ont également forcé 43,1 millions d'enfants à fuir leur foyer, laissant derrière eux leur école et leurs rêves. Les enfants de ces zones en crise doivent lutter pour survivre alors qu'ils et elles devraient pouvoir apprendre et grandir en paix. 

La nécessité de protéger l'éducation est donc plus urgente que jamais. Pour Plan International, l'accès à l’éducation en situation de crise est aussi essentiel que celui à la nourriture, à l'eau et aux soins médicaux. C'est la raison pour laquelle nous travaillons dur pour garantir que chaque enfant ait accès à une éducation sûre et de qualité, en toutes circonstances ! 

Isabelle Verhaegen 3 (1)

L'éducation est trop souvent négligée lors des conflits, des crises et des catastrophes naturelles, alors que dans ces moments-là, les enfants et les jeunes ont encore plus besoin de la sécurité familière de l'école. On pourrait même dire qu'en cas de crise, une école fonctionnelle et sûre est tout aussi importante que l'eau et la nourriture, les abris et les soins médicaux. Les écoles fermées et inaccessibles hypothèquent l'avenir des enfants, et donc l'avenir de leurs communautés

Isabelle Verhaegen, Directrice nationale de Plan International Belgique. 

Ce sont surtout les filles qui sont exclues de l'école   

Plan International Belgique demande qu'une attention particulière soit accordée aux filles et aux jeunes femmes en situation de crise, car elles sont davantage affectées que les garçons et les hommes. 

Dans le monde, 119 millions de filles ne vont pas à l'école aujourd'hui. En 2019, 69 millions de filles dans les pays en crise ne pourront pas aller à l'école. Ce qui représente 54 % des 119 millions de filles non scolarisées dans le monde. Les filles vivant une situation de crise, comme un conflit ou une catastrophe naturelle, ont 2,5 fois moins de chances d'être scolarisées que les celles qui vivent dans des pays non touchés par les crises. Et parmi les réfugié·e·s, les filles ont deux fois moins de chances d'aller à l'école que les garçons.   

Notre action pour l’accès à l’éducation au Niger et en Ukraine 

Au Niger, durement touché par le changement climatique et les conflits, nous travaillons avec les familles et les membres des communautés locales pour les encourager à inscrire les filles à l'école et leur offrir la possibilité de terminer leurs études. Nous collaborons avec des partenaires locaux pour former le personnel scolaire, organiser la sécurité du chemin vers l’école, fournir du matériel scolaire et de la nourriture, et investir dans les infrastructures, notamment en construisant ou en réparant des toilettes pour les filles et les garçons.  

Nous avons également travaillé en Ukraine et dans les pays voisins où nous avons mis en place des cours de rattrapage et des cours de langue, ainsi que des thérapies par l'art et la danse et d'autres activités éducatives apportant en même temps un soutien psychologique. En Roumanie, nous avons contribué à ce que les jeunes réfugié·e·s aient accès à une éducation de qualité, sûre et inclusive, dès leur arrivée. Nous les avons également aidé·e·s à s'intégrer dans le système éducatif formel. 

L’éducation, un investissement collectif 

« Quand les temps sont durs, l'éducation est essentielle », conclut Isabelle Verhaegen. « C'est pourquoi il est si important que nous continuions à jouer la carte de l'éducation, en toutes circonstances. En investissant dans l'éducation, non seulement nous aidons des jeunes, leurs familles et leurs communautés, mais nous contribuons aussi à construire un monde plus sûr pour tous. »

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