Les enfants, toujours innocents dans les situations de guerre et de conflit
Mis à jour le 07/10/2024
Mise à jour du 07.10.2024 : Aujourd'hui, un an s'est écoulé depuis l'attaque contre Israël ; une année d'escalade continue du conflit au Moyen-Orient.
En tant qu'organisation humanitaire œuvrant pour les droits de l'enfant dans le monde, nous sommes profondément attristés et choqués par l'abominable violence qui frappe Gaza, Israël, la Cisjordanie et le Liban depuis le 7 octobre 2023.
Chaque jour sans cessez-le-feu permanent signe la mort de toujours plus d'enfants. Et ceux qui survivront seront constamment exposés à des événements extrêmement traumatisants qui leur laisseront des années de cicatrices mentales et physiques. Tous les enfants ont le droit de grandir sans craindre la violence. Pourtant, dans les conflits et les guerres, ce sont souvent les enfants qui paient le prix le plus élevé.
Il est plus urgent que jamais que tous les États ayant une influence sur les parties au conflit prennent des mesures concrètes pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat et permanent, dans l'intérêt de tous les enfants du monde. Avec nos partenaires, nous demandons également la libération immédiate et inconditionnelle des derniers otages à Gaza, de tous les enfants palestiniens détenus dans les prisons israéliennes et de tous les Palestiniens injustement arrêtés et détenus.
Nous demandons instamment à toutes les parties de respecter le droit international humanitaire (DIH). Les États doivent, conformément au DIH, cesser de transférer des armes, des pièces et des munitions aux parties au conflit, car elles peuvent être utilisées pour commettre des violations du DIH. L'obstruction de l'aide humanitaire est également inacceptable. Les attaques ciblées de l'armée israélienne contre l'aide humanitaire et les travailleurs humanitaires à Gaza doivent cesser. Immédiatement.
La seule façon de commencer à atténuer les souffrances inimaginables que les enfants endurent chaque jour est un cessez-le-feu immédiat.
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Plan International est horrifié d’apprendre que plus de 2 000 enfants ont perdu la vie dans le conflit entre Israël et Gaza, nous appelons à un cessez-le-feu immédiat. Plan International est signataire, aux côtés de 500 organisations de 60 pays, d’une lettre ouverte appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et en Israël afin d'éviter une catastrophe humanitaire.
Depuis l'escalade de la violence survenue le 7 octobre, le nombre d'enfants tués à Gaza est passé à 2 055, selon le ministère palestinien de la santé. Au 24 octobre, le nombre total de morts à Gaza s'élèverait à 5 800, en plus des milliers de blessés. 1 400 israélien.ne.s et ressortissant.e.s étrangers.ères ont été tués selon les autorités israéliennes, qui ont publié le 22 octobre les noms de 767 d'entre eux et elles, dont 27 enfants.
Ces chiffres sont insupportables. Rien ne peut justifier le meurtre ou la mutilation d'enfants. En temps de guerre et de conflit, les enfants sont toujours innocents et ne doivent pas être pris pour cible. Plan International continue d'appeler toutes les parties concernées à un cessez-le-feu immédiat et exige que le droit humanitaire international soit respecté.
Les enfants de Gaza, de Cisjordanie et d'Israël devraient vivre leur vie à l'abri de la violence et de la peur. Il en va de notre responsabilité collective de veiller à ce que leurs droits soient protégés en tout temps. Des générations continuent de grandir dans cette violence et souffrent de traumatismes liés à la guerre. Les répercussions à long terme sur leur santé mentale sont inévitables.
Nous apprenons avec soulagement que des camions d'aide humanitaires commencent à atteindre les habitant.e.s de Gaza, mais il en faut beaucoup plus, et rapidement. 1,4 million de personnes sont déplacées à l'intérieur de la bande de Gaza et près de la moitié d'entre elles sont des enfants. Elles vivent dans des environnements surpeuplés avec un accès restreint à la nourriture, à l'eau, à l’électricité et dans des conditions d’hygiène déplorables. Jusqu'à présent, 54 camions d’aide humanitaire auraient atteint Gaza depuis samedi. Les Nations unies ont déclaré qu'il faudrait au moins 100 camions par jour pour répondre aux besoins humanitaires urgents.
Jusqu'à 200 femmes accouchent chaque jour à Gaza et l'organisation mondiale de la santé nous informe que des médecins pratiquent des interventions chirurgicales. Le carburant a été exclu de la liste des produits pouvant entrer à Gaza, alors que les hôpitaux en ont désespérément besoin pour alimenter les générateurs des hôpitaux, où l'on signale que 120 bébés dans des couveuses en dépendent.
Plan International appelle à un cessez-le feu immédiat et à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire sans restriction. Ces deux demandes sont cruciales et urgentes. Le respect de ces deux conditions est un prérequis au respect du droit international et à la protection des droits des enfants. Nous le répétons : les enfants sont toujours innocents dans les guerres et les conflits !