Défendre les droits des filles en Equateur
S’affranchir de la violence et affirmer ses droits
Plus d’égalité en tous lieux
En Equateur, les filles et les femmes sont confinées à la sphère privée et à devenir de bonnes épouses et mères. Huit filles sur dix sont exclusivement chargées des tâches domestiques. Dans la région de Manabi, où Plan International a mené une analyse de genre, les filles et les femmes consacrent plus de 24 heures par semaine aux tâches ménagères, alors que les garçons n'en consacrent que sept.
Outre le fait qu'elles ne sont pas considérées comme égales aux hommes, on attend des filles et des femmes qu'elles acceptent la "protection" et le contrôle de leur partenaire. Les filles n’ont pas la même liberté que l’on parle de sports, loisirs ou décisions de couple. La violence sexiste reste très répandue : sept filles et femmes sur dix ont déjà subi des violences.
Epaulées par Plan International, les filles dénoncent les inégalités qu’elles subissent. Les violences basées sur le genre sont trop souvent banalisées et l’égalité progresse lentement. Les associations que nous soutenons font bouger les lignes pour plus d’égalité, auprès des responsables politiques, dans la rue, les écoles, les communautés et les foyers.
+ 18
heures
de travail ménager pour les filles et femmes par rapport aux hommes
7
filles & femmes sur 10
ont été victimes de violence
1
fille sur 4
a été victime de violences sexuelles
4
filles sur dix
sont mariées avant 18 ans
59
% des femmes
des communautés les plus vulnérables pensent qu’une bonne épouse obéit toujours à son mari
— Un représentant du gouvernement
"On apprend aux garçons à être libres
et aux filles à suivre les règles.”
Son corps
La violence est normalisée et justifiée, surtout lorsqu'elle est commise par un partenaire car il est attendu des femmes et des filles d’être obéissantes. Bien que le mariage de mineures est interdit en Équateur, quatre filles sur dix sont mariées avant 18 ans, et le nombre est probablement plus élevé car la plupart des unions sont informelles.
Son école
La parité dans les écoles est atteinte, les filles obtenant même de meilleurs résultats que les garçons. Pourtant, l'éducation des filles reste moins valorisée et leur expérience contraste avec celle des garçons; participation limitée à la prise de décisions, harcèlement et violence sexuelle à l'école. Ces obstacles à une éducation de qualité touchent en particulier les filles des communautés indigènes.
Crises humanitaires et climatiques
Avec la crise des réfugiés vénézuéliens et le conflit colombien, la présence de trafiquants et de groupes armés s'est aggravée, augmentant le risque pour les enfants d'être recrutés en comme soldats ou pour du trafic sexuel.
Sa voix
Le cadre juridique et institutionnel n’est pas adapté pour défendre les droits des filles et l'égalité de genre. Les filles restent invisibles dans les politiques, la capacité à répondre à la violence est limitée, les victimes étant perçues comme fautives.