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L’escalade de la violence au Liban doit cesser

25/09/2024

L'escalade de la violence au Liban doit cesser

L'escalade du conflit au Sud-Liban a poussé des milliers de familles, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées, à fuir pour leur sécurité vers Beyrouth, le Liban (une chaîne de montagnes) et le Nord du pays, en raison de frappes aériennes israéliennes sans précédent à travers le Liban, notamment dans le Sud, la banlieue sud de Beyrouth et la Bekaa. Le nombre d’attaques a augmenté et leur portée s’est élargie à d’autres régions du pays, comme le Mont-Liban et le Nord-Liban. Les forces israéliennes ont déclaré avoir mené plus de 1 500 frappes entre le 23 et le 24 septembre. La destruction des infrastructures civiles et les dégâts dans les zones résidentielles ont entraîné des pertes humaines massives et des déplacements forcés. 

Victimes civiles et déplacements 

Le bilan humain est déjà effarant. Le ministère libanais de la Santé publique a rapporté 558 décès, dont 50 enfants, et 1 835 blessés pour la seule journée du lundi 23 septembre. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière depuis le début du conflit et de la plus meurtrière contre le Liban depuis la guerre de 2006, signalant une escalade majeure dans la région. 

Les attaques ont provoqué une vague massive de déplacements, contraignant de nombreux civils à fuir avec seulement quelques affaires. Selon les données du gouvernement libanais, environ 104 130 personnes ont été déplacées entre les 24 et 25 septembre. Cela s’ajoute aux 111 696 personnes déjà déplacées depuis le début du conflit, selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). De plus, 347 institutions publiques, dont des écoles, des centres éducatifs et des instituts de formation professionnelle, ont été transformées en abris d’urgence pour accueillir les personnes déplacées. 

La semaine dernière, plusieurs attaques contre des dispositifs de communication ont été enregistrées à travers le Liban, provoquant leur explosion et affectant les civils dans des espaces publics, y compris des enfants. Le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies a jugé ces attaques contraires au droit international des droits humains. La protection des civils, des infrastructures civiles et la livraison d’aide à toutes les communautés vulnérables restent notre priorité absolue. Les besoins augmentent chaque jour, en particulier après l’intensification des attaques de ces derniers jours. La communauté internationale doit démontrer de toute urgence son soutien en finançant les opérations de secours d’urgence. Les acteurs ayant une influence doivent utiliser leur levier pour contenir et prévenir une escalade supplémentaire des hostilités au Liban, mettre fin à la guerre à Gaza et éviter une escalade régionale du conflit. 

Les civils, en particulier les enfants, doivent être protégés et ne doivent jamais être pris pour cible 

Rachel Challita, Advocacy & Influencing Manager chez Plan International, a déclaré :   

“Nous sommes profondément préoccupé·e·s par l'escalade de la violence au Liban […] Les civils, en particulier les enfants, doivent être protégés et ne doivent jamais être pris pour cible - c'est un droit humanitaire international qui doit être respecté.’’  

''Peu de temps après avoir déposé leurs enfants à l'école, des parents de Beyrout, de la Bekaa et de Baalback se sont empressés de revenir les chercher. Car ils avaient reçu des messages les avertissant de quitter la région et de nombreuses écoles ont été contraintes de fermer à nouveau aujourd'hui. Les enfants ont le droit de recevoir une éducation sans être menacés par la violence.''  

''Les attaques menées de l'autre côté de la frontière ont provoqué le déplacement [de centaines de milliers de personnes] depuis le mois d'octobre. Ces personnes vivent dans des abris temporaires depuis près d'un an et certains enfants ne peuvent pas aller à l'école. Les enfants méritent de profiter de leur enfance. De plus en plus de personnes ont été forcées de fuir précipitamment leur maison, coincées dans leur voiture la nuit avec leurs enfants alors qu'elles cherchent désespérément un endroit plus sûr. Nous étudions la meilleure façon de fournir une aide humanitaire aux personnes déplacées, dont le nombre ne cesse d'augmenter. Mais ce dont nous avons vraiment besoin de toute urgence, c'est d'un cessez-le-feu immédiat dans la région''.